“Bigger, Faster, Stronger” de Greg Shepard

 

Mon verdict

Un livre bien construit et sans prétention. Il apportera son lot d’informations à un débutant et très peu à un coach initié. Malgré qu’il soit correct, je ne le recommande pas. 5/10

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“Bigger, Faster, Stronger” est un livre écrit par Greg Shepard.

L’auteur aborde l’entrainement d’athlètes au sein de structures scolaires américaines. Il y aborde entre autres l’entraînement de la force, la vitesse, l’agilité et la souplesse.

Ce livre n’est ni passionnant ni mauvais. Il est simplement assez bien construit pour servir de repère à un coach débutant. Un novice pourra ainsi avoir des idées pour débuter l’entraînement de ses athlètes. J’ai beaucoup aimé tous les conseils pratiques Greg Shepard a regroupés. On y retrouve en vrac :

  • Le fait d’organiser ses séances non pas pour bourriner le plus qu’on puisse à chaque session mais pour avoir une victoire sur un exercice à chaque fois. Aller chercher les petits progrès programmés en battant à chaque fois un record en jouant sur les différentes variables: résistance, nombre de répétition, temps sous tension…

  • Les consignes classiques qu’il donne à ses élèves sont détaillés dans un chapitre et j’ai trouvé ça excellent et super intelligent. En plus de 8 ans de carrière, je me suis aperçu que l’on peut donner des consignes visuelles, tactiles et verbales. Concernant ces dernières, il est important d’avoir dans sa besace un tas de consignes figuratives et imagées afin de toucher au mieux aux fonctionnements de chacun. L’auteur a fait a un inventaire de six consignes régulières à donner à ses élèves sur des mouvements classiques comme “Eyes on Target”, “Be Tall”, “Spread the Chest”.

  • Une planification d’exercices pour gagner en force ainsi qu’un exercice simple à mettre en place et à suivre pour l’agilité. J’ai beaucoup aimé que l’auteur soit réaliste sur certains points. Il sait qu’il a un temps limité et qu’il doit faire certaines concessions d’où la recherche de simplicité sur certaines qualités physiques comme l’agilité qu’il fait travailler principalement avec le dot drill.

  • Des conseils pratique et assez originaux pour l’équipement et les poursuites juridiques.

On regrettera à la fin du livre le puritanisme américain qui ressort dans toute sa splendeur. Il dit qu’il faut des “11” dans son collectif qui vont pousser tous les équipiers tellement ils sont parfait. Il prend ainsi l’exemple d’un athlète trop fort qui fait la lecture aux petits et qui s’occupe d’enfants en état de handicap. Il continue également la morale en disant de s’écarter de la drogue et des gens négatifs avant de dire que les stéroïdes ne marchent pas et qu’il ne faut pas se doper. En plus de me filer naturellement la gerbe, ces injonctions puritaines m’énervent car j’ai l’impression d’être pris pour un imbécile quand je les lis.

En conclusion, ce livre est une lecture correcte pour un débutant. Mais vise-t-on des lectures moyennes quand on lit pour améliorer sa compétence professionnelle? Je ne pense pas et c’est dommage. Bien que “Bigger, Faster, Stronger” m’ait fait progresser sur quelques points (noter toutes les consignes classiques que j’utilise pour en faire un répertoire et m’appuyer sur des exercices simples pour des qualités physiques auxquelles je ne peux pas trop consacrer de temps dans un certain contexte), il reste trop léger pour que je le recommande à des coachs, mêmes débutants. Je recommanderai à ces derniers d’aller lire la crème de la crème et de faire alors un vrai bond de savoir en lisant.