Les élastiques

Les élastiques sont l’un des outils du monde du fitness les plus en vogue du moment. Leur versatilité en fait un super outil d’entraînement. Malheureusement, elles nécessitent plus de connaissances qu’il n’y paraît pour l’exploiter pleinement.

Les types d’élastiques

Les bandes élastiques

Il s’agit d’un élastique de 1 mètre qui forme une boucle et qui est constitué de caoutchouc. C’est là où le premier hic arrive, la majorité des bandes élastiques vendues aujourd’hui sont en caoutchouc synthétique alors que vous voulez avoir des bandes en caoutchouc naturel pour les raisons suivantes :

• Le caoutchouc synthétique est fait d’un moule et se rompt donc plus brusquement alors que le naturel s’effrite par couche car il est construit par superposition. On peut donc voir arriver la rupture de l’élastique, anticiper son remplacement et surtout s’éviter des événements de rupture d’élastique qui peuvent s’avérer douloureux.

• La durée de vie du caoutchouc synthétique est inférieur à celle du caoutchouc naturel.

• L’étirement du caoutchouc synthétique est plus saccadé que le caoutchouc naturel. Il sera plus agréable de s’entraîner avec des bandes en caoutchouc naturel car l’étirement sera plus fluide.

Vous pouvez ainsi différencier les deux types de bandes selon plusieurs points :

1) Les bandes en caoutchouc synthétique gardent leurs couleurs après avoir été mouillées alors que celles en caoutchouc naturel vont perdre leurs couleurs.

2) Les bandes en caoutchouc synthétique gardent les plis de leur moule alors que celles en caoutchouc naturel vont être plus souples et avoir des plis moins marqués voir pas de plis.

3) Les bandes en caoutchouc synthétique se déchireront alors que celles en caoutchouc naturel s’élimeront couche par couche.

Préférez donc les bandes en caoutchouc naturel (Rogue Fitness) et fuyez les autres. Décathlon peut être votre seule excuse au fait de vous procurer une bande en caoutchouc synthétique car leur facilité d’accès est un bon argument mais elles ne sont pas satisfaisantes si vous vous entraînez sur le long terme. De plus, pour être totalement honnête, les bandes en caoutchouc synthétique ont l’avantage de résister davantage à l’humidité et à la chaleur.

Il existe également des bandes élastiques spéciales que sont les mini-bandes et les bandes de sprint. Les premières font 30 centimètres et servent majoritairement au travail des fessiers mais peuvent être détournées pour d’autres usages. Les mini-bandes se déclinent en bandes « normales » et en bandes « plates ». Ces dernières sont plus agréables car elles ne vont pas rentrer dans la peau mais ont une durée de vie réellement amoindrie.

Les bandes de sprint font entre 2 et 3 mètres et sont exceptionnellement funs pour bosser sur du sprint ou d’autre type de déplacement. Malheureusement, ces dernières sont très difficiles à trouver, des sites comme rubberbanditz et resistancebandtraining proposent encore ce genre de bandes. Malheureusement, ces sociétés sont basées aux Etats-Unis et les frais de port piquent en adéquation.

Les tubes élastiques

Il s’agit d’une ficelle entourée de caoutchouc qui est terminée à chaque extrémité par un mousqueton.

L’avantage de cet outil est que le choix dans la résistance est plus fine qu’avec les bandes élastiques car les mousquetons rendent les changements de résistance plus facile. Le désavantage est que l’étirement est limité par la ficelle et que le tube est structurellement plus faible que la bande en terme de durée de vie à cause de cette combinaison ficelle/caoutchouc

De plus, le désavantage périphérique est que le marché du tube élastique est encore plus parasité que les bandes élastiques par des escrocs. Le marché est inondé par des produits chinois de qualité TRES médiocre : les résistances ne sont pas respectées et les mousquetons claquent facilement.

La seule marque qualitative que j’ai trouvée est Bodylastics et elle s’est retirée du marché européen il y a quelques années, ce qui rend la tâche de se fournir en tubes élastiques plutôt difficile.

Le matos supplémentaire

Malheureusement, les élastiques ne se suffisent pas à eux-mêmes et nécessitent du matériel périphérique que sont les poignées et des sangles de fixation.

Les poignées servent à augmenter votre force de prise tandis que les sangles permettent d’allonger la durée de vie des bandes élastiques. Autrement, ces dernières frottent contre les fixations sur lesquelles vous les attacherez et s’abîmeront beaucoup plus vite. Si vous êtes bricoleur, je vous conseille vivement de fabriquer vous-même ce matériel. Autrement, vous devrez consacrer autour de 50 euros en plus pour acquérir tout cela.

A noter que mes poignées préférées sont celles de Bodylastics. Vous voulez juger la qualité d’une poignée par sa couture et la grandeur de l’anneau qui vous permettra facilement de fixer et défixer les élastiques.

Comment on s’en sert ?

Les élastiques fonctionnent avec un point de fixation qui est soit un point fixe (poteau, banc…) soit vous-même.

Plus vous allez étirer votre élastique, plus la résistance va augmenter. Cet étirement est donc seulement possible quand le point de fixation est fixe car vous pouvez vous en éloigner pour étirer davantage l’élastique. Ce que vous ne pouvez logiquement pas faire quand vous êtes le point de fixation. Dans ce dernier cas, la progressivité d’un cycle d’entraînement repose sur l’utilisation de bandes élastiques plus résistantes.

Vous pouvez doubler l’élastique en le repliant pour augmenter la résistance sur une même distance. Vous pouvez également cumuler plusieurs élastiques pour atteindre une résistance désirée. Si vous êtes hardcore, vous pouvez même doubler les élastiques et les cumuler !

Pourquoi les élastiques ? Quels avantages ?

Ok, c’est bien beau tout ça mais pourquoi s’entraîner avec les élastiques ?

Leur versatilité et leur facilité de transport

J’ai complètement changé mon entraînement de la salle à l’extérieur il y a trois ans de cela quand j’en ai eu marre des salles de musculation parisiennes qui sont blindées et rarement agréables. Pendant un temps, j’ai essayé de bricoler des chariots pour transporter ma fonte dans les parcs où je m’entraînais mais cela a été un échec retentissant. J’ai alors décidé de me concentrer sur le matériel facilement transportable et les élastiques se sont vraiment imposés comme incontournables dans mes entraînements.

Les élastiques sont le meilleur outil actuel pour s’entraîner en dehors de son domicile pour trois raisons :

• Ils sont facilement transportables.

• Ils viennent en différentes résistances et peuvent se cumuler pour offrir différentes charges de travail.

• Les élastiques permettent autant de richesses d’exercices que la fonte.

Un élastique permet différentes résistances

L’autre intérêt des élastiques vient des résistances multiples qu’offre un élastique. En effet, plus un élastique sera étiré, plus il offrira de résistance. Plus on sera éloigné du point de fixation, plus la résistance sera importante. On peut donc jouer sur cette variable dans son entraînement pour augmenter ou diminuer la charge.

L’élastique se cumule à merveille avec la fonte

Comme il a été étudié par pas mal de chercheurs, les bandes élastiques forment un beau complément à la fonte. L’installation n’est pas toujours évidente mais travailler avec de la fonte cumulée aux élastiques est un travail super intéressant.

Les élastiques offrent des résistances à des hauteurs différentes

Alors que la fonte est soumise à la gravité et n’offre qu’une résistance verticale. Les élastiques peuvent se fixer à différentes hauteurs et permettent donc de varier les exercices en jouant sur ce facteur.

Les élastiques permettent une assistance ou une résistance

Sur tous les exercices de sauts et de sprints, les exercices peuvent permettre une assistance afin de sauter plus haut ou une résistance. Cela permet des améliorations considérables selon le livre “Les Bandes élastiques”.

Les inconvénients

Il faut être honnête, les élastiques sont super cools mais comportent son lot d’inconvénients.

Leur durée de vie

Les élastiques ont une durée de vie qui n’est pas infinie. Cela reste raisonnable (deux ou trois ans pour un particulier qui s’entraîne 3-4 fois par semaine) mais ça reste frustrant d’acheter du matériel d’entraînement qui a une date de péremption.

Le marché est mauvais

Comme je l’ai répété, le marche est parasité par des escrocs et c’est super énervant. Même les boutiques qui veulent faire du bon boulot n’ont pas (encore?) une offre complète et exceptionnelle.

La charge de résistance fournie par les élastiques reste imprécise

Il faut être honnête, la fonte ne souffre d’aucune concurrence pour la précision de la charge de travail. On peut l’ajuster à 125/250 grammes près alors que les bandes élastiques vont vite rajouter 1 ou 2 kilos en reculant d’un pas ou en changeant de bande.

De plus, dans un programme d’hypertrophie musculaire où l’on va devoir progresser de séance en séance sur une charge de travail (entre autres), il sera difficile et chiant de noter la distance de l’athlète par rapport à la fixation et donc la résistance de l’élastique. Par exemple, pour un tirage horizontal aux bandes, on notera : « 4* 15 répétitions à 2m de la fixation avec la bande rouge. »

Sauf que se balader avec un mètre pour faire sa musculation avec les élastiques peut vite être chiant même si ça me paraît être le meilleur moyen pour être le plus précis possible.

Les bandes sont unitaille

Toutes les bandes élastiques font 1 mètre. Ce qui est assez emmerdant pour les exercices où vous êtes votre point de fixation comme le front squat ou le split squat. Des personnes de moins d’1m60 ne sentiront le travail que vers la fin du mouvement.

 En conclusion, les bandes élastiques sont un outil formidable d’entraînement, il est sans conteste dans le top 3 de mes jouets d’entraînement. Si vous voulez voir cet outil en action, je vous invite à aller visiter mes fiches d’exercices avec élastiques ici.

Si vous êtes intéressé par l’achat de bandes élastiques, je vous conseille mon tableau comparatif qui vous donne plus d’informations sur les différentes marques.